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Histoire et Patrimoine commune de baho 66
Histoire et Patrimoine

Histoire et Patrimoine commune de baho 66

Superficie et situation géographique

Commune de 790 Hectares, située sur la rive gauche de la Têt. Toute la partie nord du territoire est constituée de coteaux dédiés à la vigne, puis, à mesure qu'on se rapproche du village et de la rivière, ce sont les arbres fruitiers qui l'emportent. La commune est traversée par le ravin de la Bula, qui se jette dans la Têt en aval de l'agglomération. On trouve également un important réseau d'irrigation tout autour du village.
Communes limitrophes : Baixas, Saint Estève, Villeneuve-de-la-Rivière, Le Soler, Toulouges, Perpignan.

Première mention historique et origine du nom

Baho est cité pour la première fois en 843 sous la forme Baso, qui est sans doute un nom de domaine formé sur un nom de personne d'origine germanique, Badhuo(= combat). Au Moyen Âge, il s'écrit le plus souvent Baso, Bason, Basone, et en 1928 on trouve la forme Bao, qui marque à la fois la disparition totale dans la prononciation de la consonne médiane, et sans doute aussi un déplacement de l'accent tonique du o vers le a. Les habitants d'autrefois ont toujours prononcé Baho en mettant l'accent tonique sur le a. La présence en catalan d'un ò final est donc assez mal venue, sauf à penser que l'avis des "puristes" l'emporterait sur les habitudes séculaires de la population.

Bref aperçu historique

Si Baho est cité en 843, c'est qu'à cette date son territoire fut l'objet d'un litige que l'on trancha dans les murs du monastère voisin de Saint Estève. Inutile de détailler ici les divers changements de propriétaires entre le IX° et le X° Siècle. Il suffit de savoir que Baho fut donné en 988 par le comte de Cerdagne à l'abbaye de Cuixà, et que celle-ci en conserva la Seignerie jusqu'à la Révolution. C'est en partie grâce aux moines de Cuixa que fût mis en place le système d'irrigation médiéval. C'est également à leur demande que le village fut fortifié à partir de 1173.
Peu de choses à dire sur l'évolution ultérieure. La population est en constante augmentation jusqu'au milieu du XIX° Siècle, puis elle décline peu à peu. Mais la tendance s'est nettement inversée à partir des années 50, sous l'effet conjugué de l'essor de l'arboriculture et de la proximité de Perpignan.

L'église

Horaires d'ouverture
Ouverture à la demande (un particulier garde les clefs, s'adresser à la Mairie)

Historique
Cette église mentionnée dès 901, et citée en 988 comme possession de Saint-Michel de Cuxa, fut rebâtie une première fois au XII° Siècle.
Elle fut consacrée le 9 Janvier 1149. C'est également au XII° Siècle qu'elle fût fortifiée, comme l'indiquent les murs latéraux qui dépassent de 1m le niveau de la toiture.

Description
Il s'agit d'un église romane à nef unique, terminée par un chevet semi-circulaire à l'est qui fut entièrement reconstruit au XVIII° Siècle.
Les partie nouvelles sont couvertes de voûtes à pénétration, notamment sur le choeur et les croisillons.
Des chapelles latérales donnent à l'édifice un plan en forme de croix latine.
On accède par une porte située à l'ouest, sous un porche.

L'église comporte un clocher mur à trois ouvertures en plein-cintre : deux au 1er niveau qui comportent les cloches, et une troisièmes au dessus, centrée entre les deux premières. Ce clocher qui présente une découpe en forme d'escalier, comporte un petit toit à deux pentes.

Les deux cloches en bronze datent des XVIII° et XIX° Siècles.

L'église conserve des retables du XVIII° Siècle, du maître-autel, du Rosaire, de Saint-Joseph et de Saint-Antoine de Padoue (1721), la balustrade de la tribune en fer forgé (1746).

Compte-rendu de conservation et de l'étude préalable à la restauration

Autres monuments et lieux à visiter

Quelques restes de fortifications dans le village ancien, où l'on pénètre par le portail du XVII° Siècle sur lequel on trouve les dates de 1663 et 1700. Contre ce portail, un clocher-tour a été construit par la municipalité en 1908.